March 25, 2023

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comment les Européens peuvent s’inspirer de l’Afrique en matière d’architecture

Depuis une dizaine de jours, l’Europe de l’Ouest traverses une wave de chaleur particularly intense : 39 degrés à Londres, 41 à Paris, et même des pics jusqu’à 46 degrés dans la péninsule ibérique… Comment adapter les villes occidentales à la multiplication de ces épisodes de canicule ? La réponse pourrait bien se trouver du côte de l’Afrique. Sur le continent African, extreme temperatures are a reality depuis bien longtemps. Une réalité qui a forcément influence le travail des architects et des urbanistes.

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“La médina, la vieille ville, a été faite pour sadapter à la contrainte naturelle et notably climatique”explained Mohamed Ali Ragoudi, porte-parole de la Fédération nationale des urbanistes tunisiens. “Les murs sont très épais, les buildings, opaque, ne s’ouvrent que vers l’intérieur, et sont construits autour d’un patio qui sert de réceptacle de lumière et la distribue aux pièces organiseds tout autour…” détaille-t-il. Pour lui, il n’y a aucun doute : “Le problème des passoires thermiques, dont souffrent aujourd’hui beaucoup de villes, nos ancêtres ont su s’en prémunir ingénieusement!”

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L’architecture traditionnelle africaine regorge d’exemples de construction parfaitement adaptés aux défis du reheatement climatique. À travers toute l’Afrique de l’Ouest, les habitations traditionnelles faites de terre gardaient la fraîcheur grâce à leurs murs épais, protégés du soleil par la végétation. Les tours à vent, appelles malqaf In Egypt, natural ventilation systems are widespread in North Africa and the Middle East, where they are known as badguir. Les habitations traditionnelles des îles de Kerkennah, au nord-est de la Tunisieont des toits en bois de palmier, un material local qui n’emmagasine pas la chaleur et permet de rafraîchir l’atmosphère des maisons pendant les mois d’été.

La liste est longue, et riche de toute la diversité des différences cultures qui émaillent le continent. Un point commun relie toutefois ces techniques et structures : elles ont été pensées pour réponder aux constraints du terrain et concepções en fonction des savoir-faire et des materials à disposition localement. Eco-responsible avant l’heure.

Nouvelle garde d’architectes africains

Un temps abandonne au profit de l’architecture coloniale, puis de constructions modernes en ciment, l’architecture traditionnelle revient aujourd’hui sur le devant de la scène. “Il ya une nouvelle wave d’architectes qui s’y intéressent, et se tournent à nouveau vers des materials naturels, comme la terre” confirm Kweku Quansah, architecte ghanéen formed aux États-Unis et baso à Accra depuis presque 20 ans. “On voit émerger des realizations avec des materiaux durables, comme la terre battue, qui réduisent l’empreinte carbone des buildings nomentally”.

Le chef de file de cette génération d’architectes qui s’inspirent de la tradition pour des buildings éco-conçus et adaptés aux enjeux climatiques est sans aucun doute Diébédo Francis Kéré. Le germano-burkinabé est le premier Africain à recevoir le prestigiouseux prix Pritzker, l’équivalent du prix Nobel en architecture. His approach collaborative, qui prend en compte aussi bien le contexte environnemental que le tissu social du lieu de ses constructions, lui a valu un Global Award for Sustainable Architecture en 2009.

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Create buildings that inspire ceux qui en ont l’utilité sans pour autant être un fardeau pour l’environnement : voilà toute la philosophie de Francis Kéré. L’un des projects en cours de realization par son studio, Kere Architecture, est la construction de la nouvelle Assemblée nationale du Bénin.

Le bâtiment, inspiré de l’arbre à palabre, lieu de rassemblement traditionelle en Afrique, s’organise autour d’un “trónc” creux, qui permet à l’air de circuler libremente tout en laissant passer une lumière naturelle indirecte qui preserve de la chaleur. Les étages supérieurs sont dotée d’une façade épaisse, qui permet de filtre les rayons du soleil, et un vaste jardin public doit s’étendre au pied de l’Assemblée, apportant fraîcheur et ombre. Un bâtiment qui incarne tout ce que le savoir-faire des architectes africains a à apprendre au reste du monde.

Techniques et materiaux traditionnels au service de la modernité

“Si vous construissez dans une région au climat chaud, la première question c’est : como construire sans un système de refrigeration artificiel?” estimait Francis Kéré lors l’attribution du prix Pritzker. Les matériaux et techniques traditionnels africains ont la réponse et de plus en plus d’entreprises s’y intéressent. C’est le cas d’Elementerrea construction company specialized in the production of construction materials based in Dakar, Senegal. “Notre premier material c’est l’argile, qui sert de liant” pour fabriquer des briques de terre comprimé explique Doudou Deme, directeur général d’Elementerre. “On va travailler des bétons d’argile à la place du ciment. Quand on construit avec l’argile, on amène de l’inertie thermique, c’est-à-dire une capacité d’accumulation de la chaleur. En gros le mur absorbs la chaleur et l’empêche d’entrer à l’intérieur, contrairement à l’isolation qui empêche totalement le transfert thermique” détaille-t-il.

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Ce principe rend la construction en terre doubly intéressante pour les pays occidentaux où les températures vary encore fortement entre été et winter. Car si les murs peuvent storer la chaleur pour garder la fraîcheur d’une pièce, ils peuvent aussi la redistribuer à l’intérieur. Tout est une question de conception, et là encore, les techniques africaines ont la solution. “Vous pouvez construire avec de la terre, mais ça ne fait pas tout” Approve Kweku Quansah. “Dans un climat chaud, il faut s’assure que les façades sud et ouest des bâtiments sont protégées du soleil avec des dispositifs d’ombrage, mais aussi la végétalisation. Il faut planter des arbres, qui vont projeter de l’ombre et apporter eux même une couverture ombrageuse et de la fraîcheur” détaille l’architecte.

Rethink le paysage urbain

Rethinking cities is without doubt one of the biggest challenges of climate change. “En moyenne, il fait 5° de plus en ville que dans les zones rurales” Rappell Mohamed Ali Ragoudi. “Faire baisser la température dans ces îlots de chaleur urbain est primordial”. Sans cela, de plus en plus de gens céderont à la temptation de la climatisation, qui vient alimenter un cycle infernal de refrigeration des intérieurs tout en produisant de la chaleur à l’extérieur – sans compter l’impact environnemental des fluides de refrigeration.

Là encore, la question du refrigeration passive est au center. Pour Kweku Quansah comme pour Francis Kéré, the question of passive cooling of buildings doit être au cœur de chaque projet, et à plus grande échelle, de toute planning urbane durable. “Il faut tendre vers plus de verdure, d’arbres, que ce soit au sol ou en végétalisant les immeubles”et revoir les sources d’approvisonement en énergie, pour aller vers des bâtiments autosuffisants, qui podyant par exemple “réutiliser la biomasse de l’immeuble, ou le système d’évacuation des eaux usées”.

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Une transformation en profondeur qui passe aussi par une “transition post-urban” selon Mohamed Ali Ragoudi, qui évoque le concept de “15 minute cities”, autrement dit, des villes où tout serait accessible en 15 minutes à pied. A concept qui peut sembler utopique à l’heure des grandes megalopoles comme Londres, New York ou le Grand Paris, et qui est surtout réalisable seulement dans un contexte de nouvelles constructions. C’est d’ailleurs une des raisons de sa popularity chez les urbanistes africains : “Ces villes 15 minutes sont une opportunité pour l’Afrique, car les villes y sont encore en phase de mue”explained Kweku Quansah.

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La correction thermique, un enjeu de taille pour les villes occidentales

Mais comment adapter le bâti existant aux nouvelles constrains climatiques? Là encore, la solution pourrait venir d’Afrique. À Dakar, Elementerre produit aussi du typha, un material biosourcé fabriqué à partir d’un roseau qui prolifère dans le fleuve Sénégal. “Le typha est considered comme une nuisance qui empêche les gens de se displacer sur le fleuve. Mais on s’est rendu compte que c’était très alvéolaire : il ya énormément d’air dans ce roseau, qui est donc très isolant” détaille Doudou Deme.

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Une fois broyé et mellège avec de l’argile, ce roseau peut servir à produire des briques, qui viendront en doublage pour isoler des buildings par l’intérieur – quitte à perdre des mètres carré, pour preserver par exemple, le précieux bâti haussmanien. “On peut aussi faire des panels qui peuvent isoler des toitures ou des faux plafonds dans des salles de classe par exemple. Ça permet de corriger thermiquement des buildings existants.”

Adopter certaines caractéristiques de l’organisation de la médina est aussi une solution, notably in France : “On a un avantage vis-à vis de l’haussmannien, c’est qu’on a des cours intérieures”, explains Alexandre Florentin. Cet élu écologiste parisien presides la mission d’information et d’evaluation “Paris à 50°”, qui doit dès septembre se pencher sur l’adaptation de la capitale française au réannement climatique. “On pourrait imaginer végétaliser, débitumiser ces cours, et y mettre des petites fontaines” poursuit-il. “Et on pourrait installer des sortes de badguir, qui viendraient prendre l’air frais des cave, de la fontaine et aérer tout votre bâtiment”.

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Aux yeux de l’élu, il est clair qu’il va falloir “aller chercher des solutions du côte du pourtour méditérannée, du Moyen-Orient, et de l’Afrique” pour relever le défi des villes à 50°. Reste à savoir si la volonté politique suivra les enseignements que l’Afrique seems ready to offer.