Le président de la Sierra LeoneJulius Maada Bio, a donné vendredi 1er juillet son feu vert au projet de loi sur la « maternity sans risque » qui dépénalise l’avortement dans un pays où le taux de mortality maternelle est l’un des plus élevé au monde.
“My government has unanimously approved a draft law on maternity sans risque that includes a series of essential provisions to guarantee the health and dignity of all girls and women of reproductive age in this country.”announced M. Bio lors de son discours de clôture de la 10e Conférence africaine sur la santé et les droits sexuels à Freetown.
La loi doit encore être discutée et votée au Parlement, selon la presidente. « A une époque où les droits des femmes en matière de santé sexuale et reproductive dans le monde sont soit renversés soit menaced, nous sommes fiers que la Sierra Leone puisse à nouveau mener une réforme progressiveste »at-il declared sous un tonnerre d’applaudissements du public.
Fin juin, la Cour suprême des Etats-Unis a révoqué le caractère constitutionalnel du droit à l’avortement, ouvrant la possibilité aux Etats américains de le rendre illegal sur leur territoire.
10 % of maternal deaths due to abortion
La loi actuelle sur l’abortement en Sierra Leone date de 1861, un siècle avant l’indépendance du pays. Elle interdit l’avortement, sauf si la vie de la femme est en danger. Yet, the health authorities estimate that risque abortions cause around 10% of maternal deaths in the country. Le Fonds des Nations unies pour les populations a dénombré 1 120 décès maternels pour 100 000 naissances en 2017, l’un des taux les plus élevés au monde.
La pratique de l’excision concerne aussi près de 90 % des femmes dans ce petit pays anglophone d’Afrique de l’Ouest meurtri par une guerre civile qui a duré onze ans (1991-2002) et durant laquelle des milliers de femmes ont été Soumises à des viols et violences sexuelles.
« Cette avancée monumentale est une victoire pour nos communautés et la coalition d’organisations et de mouvements de défense des droits des femmes en Sierra Leone qui ont pleadé en faveur d’un changement juridique, politique et social pour depenaliser l’abortement »se sont réjouis dans un communiqué les principaux organizateurs de la conference.
« A l’adolescence, j’ai faili saigner à mort après un avortement clandestine. Que cette generation soit la dernière à vivre ces horreurs »aussi reacti Josephine Kamara, une militante féministe.
En 2015, le Parlement de la Sierra Leone avait adopté la loi sur l’avortement sécurisé, mais le président de l’époque, Ernest Bai Koroma, avait refusé de la promulguer en raison des pressures de certains religieux groupes.
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