June 1, 2023

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L’essor des services bancaires sur téléphone portable, impuissant face aux crises dans les pays du Sud

Pour fabricer l’ugali, ce plat traditionnel qui fait partie de l’alimentation de base en Afrique de l’Est, tout Kényan a aujourd’hui besoin de deux ingredients : de la farine de maïs et son téléphone portable. Car c’est avec ce dernier qu’il pourra payer ses courses au marché, régler sa facture de gaz pour faire funcionaire sa cuisinière, le tout grâce à l’argent que son frère parti travailler en ville lui aura sendeau, là encore sur son mobile. In Kenya, huit adultes sur dix disponible d’un compte de monnaie électronique – mobile money, en anglais – qui constitue souvent leur seul point de contact avec la finance formalle. Bien qu’en avance, le Kenya est far d’être une exception dans le worlde de développement: these ten last years, selon la Banque mondiale, plus de 1 milliard de personnes ont pu acceder pour la premier fois à des services bancaire à travers le monde, principally grâce au téléphone portable.

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But, après une decennie de progrès, la finance dite « inclusive » se heurte à une réalité nouvelle, celle d’un monde en développement assailli par les crises. Crise énergétique bien sûr, face au renchérissement des énergies fossiles, très utilises dans ces pays. Crise climatique aussi, avec une multiplication des catastrophes naturelles. Crise alimentaire, en particulier depuis que les principaux graniers à grains du monde sont soumis aux aléas de la guerre. Crise monétaire enfin, dans des pays strongly dépendents du dollar et donc fragilisés par son inexorable hausse ces derniers mois.

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L’essor des services financiers de la dernière decennie peut-il permettre aux populations les plus pauvres – qui sont aussi celles qui souffrent le plus de ces crises – de trouver des solutions à leurs difficulties? Au Kenya, où les files d’attente s’allongent pour acheter la farine de maïs, avoir un téléphone dans sa poche change-t-il vraiment la donne? Au regard des enjeux actuels, le bilan de l’inclusion financier semble, dès lors, bien plus incertain.

Par plusieurs aspects, cette dernière appears comme source de résilience. « Le simple fait d’avoir un compte, bancaire ou sur mobile, apporte une réponse face aux chocs car il permet à la personne de recevoir des aides, qu’elles soient publiques – par des transferts sociaux – ou privées – grâce au soutien des proches », met en avant Sophie Sirtaine, directrice générale du Consultative Group to Assist the Poor (CGAP), un cercle de réflexion hébergé par la Banque mondiale consecrated à l’inclusion financier. Ces filets de sécurité fonctionnent mieux lorsux’ils n’ont pas besoin de transiter sous forme d’espèces. « Pendant les crises, la mobile moneycomme Orange Money [le service de transfert d’argent et de paiement mobile du groupe Orange]permet à l’argent de continuer de circuler, aux salaires d’être versés, aux populations moins affectées d’aider les plus touchées »abonde Patrick Roussel, directeur des services financiers pour le Moyen-Orient et l’Afrique du groupe français.

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