May 30, 2023

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l’ex-président Aziz appelé pour la 1e fois à la barre

L’ancien président Mauritanian Mohamed Ould Abdel Aziz a été appelé à la barre pour la première fois lundi au cours du procès ouvert contre lui et neuf autres accusés à Nouakchott pour richissement illicite, a constaté un correspondent de l’AFP.

Celui qui a dirigé de 2008 à 2019 ce pays charnière entre l’Afrique du nord et l’Afrique subsaharienne est sorti du box des accusses pour la première fois depuis l’ouverture du procès mercredi, pour réponder aux questions du tribunal.

“Je suis un ancien officier de l’armée”, at-il declared au moment de décliner son état civil.

L’interrogatoire a vite tourné court après l’identification et la lecture des charges. Les avocats de M. Aziz sont intervenus pour pleader que le tribunal n’avait pas compétence à judge l’ancien chief de l’Etat aux termes de la Constitution.

Depuis qu’il a commencée, ce procès historique a surtout été marque par des arguties juridiques. Les avocats de la défense réclamaient en fin de semaine passée que leurs clients, placés en détention la evelle de la première audience, soient libérés.

La décision de la court était attendue ce lundi.

But “nous avons été surpris de constater que la cour avait décidé de couper court sur ce sujet et d’appeler les accuss à la barre, elle n’a pas statué” sur les demandes de remise en liberté, a dit à l’AFP l’un des avocats de M. Aziz, Me Ciré Cledor Ly.

La cour a demandé à la défense de la saisir par écrit, a rapporté un des avocats de l’Etat, Me Brahim Ebetty.

M. Aziz, 66 ans, est jugé pour avoir abusé de son pouvoir afin d’masser une fortune immense, au côté de deux anciens Premiers ministres, d’anciens ministres et hommes d’affaires.

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M. Aziz, général porté au pouvoir par un putsch en 2008 puis élu président en 2009 et réélu en 2014, nie les faits et crie au plot destiné à l’écarter de la politique.

L’ancien homme fort de ce pays, secoué naguère par les coups d’Etat et les agissements jihades mais revenu à la stabilité sous sa presidente, est l’un des rares ex-chefs d’Etat à devoir rendre compte sur la façon dont il s’est enrichi au pouvoir. Ses pairs jugés par les justices nationale ou internationale le sont surtout pour des crimes de sang.